Martine et la Politique
Amis lecteurs, en ce jour où l'oppression gouvernementale est de plus en plus forte, en ce jour où l'agence de surveillance de la presse enchaîne censure sur censure, en ce jour où nous, journalistes, devons nous cacher pour faire notre travail et vous servir l'information, dans la plus stricte objectivité que vous nous connaissez, en ce jour je ne sais si cet article paraîtra, et s'il ne m'enverra pas en prison, aux côtés des voleurs de pain (qui n'ont que ça pour survivre).La pige que je couche sur le papier ce soir révèle une fois de plus les travers masqués de l'exercice du pouvoir de la Grosse Khone Martine.
Ceci est une fiction, et toute ressemblance avec des personnes, lieux, situations ou faits existant ou ayant existé n'est que pure coïncidence.Vous avez tous entendu parler du honteux Festival des Khons d'Elmérovillage, où Martine semblant libérer sa Folie a pris les Khons pour ce qu'ils sont : des guignols.
Eh bien ne doutez pas qu'elle aura su se montrer inconvenante avec la Folie elle-même. Si-si.
Non contente de planter sa tente (que la tradition veut qu'on appelle yaourt) sur un champ de framboises (dont la fleur est le symbole des Cafétistes), tâchant ainsi irrémédiablement le tapis de sol et surtout donnant un énième argument de vindicte aux Cafétistes, elle a eu la brillante idée de le faire juste à côté de la décharge publique - lieu de résidence secondaire d'Arnebijörneuh.
Cela, nous en conviendrons, fut un atout majeur aux Ragondins-Près-du-Feu d'avoir ainsi à proximité du domicile d'un des rédacteurs une fumisterie gouvernementale organisée, mais nous allons voir que la situation en est plus complexe.
Car tout un chacun sait qu'Arnebijörneuh est en fâcheux termes avec les Exclus, eux-mêmes clan majoritaire du Khonat Cafétien. La conjonction des deux actes prête donc un symbole univoque, conforté à nouveau par la clôture du Festival. Clôture qui a tourné vraisemblablement en eau de boudin, mÔdame
la Khonasse Martine démontant le yaourt en pleine séance plénière, renversant de fait les peaux de bêtes (60% Zim Pane-serre, 40% polyamide) sur les occupants, et notamment le non-moins inutile Khon de Cafétie et Vice-Grand Khon du Khonat Cafétien, Mékrol Krollain, faisant ainsi tomber son entonnoir de couvre-chef (que voulez vous, l'almérien de base confond
fou et Folie, il faut bien se donner l'image que les autres attendent de soi).
Incident diplomatique de plus.
Les bouseux pouvaient être contents, le gouvernement semblait leur accorder un soutien sans faille... Jusqu'au moment où ce ne fut plus le cas.
En effet Martine se lance dans l'industrie cosmétique (cf. Martine et l'hygiène, parce qu'elle le vaut bien) et menace quiconque croise sa route de ripères et autres savonnages intensifs.
Des bouseux en ont lapidés pour moins que ça. Paf, incident diplomatique dans l'autre sens.
En moins de temps qu'il ne faut pour le dire, Martine a su se mettre à dos deux factions traditionnelles (bien que non majoritaires, si on omet volontairement les yacks des Bouseux et les sbleunes des Cafétistes) du pays qu'elle gouverne.
Quelle collection ! Mais enfin, petite Martine, où as tu appris la politique ? Serait-ce de t'entourer de Sango10 qui t'apprend à tourner aussi prestement ta veste ?
A ce rythme-là, la khokhone Martine s'attise les foudres de tous les pieds-à-terre en plus des gens intelligents, au point que les Khons excédés en viennent à voter Tarja Piètre-chieuse.
Cet article, naturellement fictif, vous est proposé à travers le filtre de l'agence gouvernementale de surveillance de la presse, après que les inspecteurs aient été invités huit fois au restaurant le Kritz, se soient vu offerts quatre voitures de sport et un jet privé, et enfin aient éclusé 4 387,458 litres de Krinness et 46,5 bouteilles de whisky.
Pour des raisons de sécurité, nous n'apposerons que les six premières lettres du prénom et du nom de l'auteur.
Maykre. Krolli.