Liqueur maison, les p’tits conseils à Bibi
Chers lecteurs, je souhaite aujourd’hui vous faire part de mon enthousiasme suite à la découverte récente de ce qui selon mon avis personnel devrait à terme remplacer le lait maternel : l’Alcool ! Je vais donc après avoir fait un rapide inventaire volontairement non exhaustif des alcools en distribution dans tous les bars, hôtels et auberges du pays, de la recette d’une divine liqueur réalisable par tous à la maison. Cependant j’aime autant vous prévenir tout de suite qu’il s’agit, comme on dit chez nous, plutôt d’une boisson d’homme…Alors un inventaire non exhaustif, pourquoi me direz-vous, et bien car l’Alcool est une chose sérieuse qui n’est pas à prendre à la légère et un certain nombre de boissons alcoolisées ne méritent pas à mon sens l’appellation d’Alcool avec un grand « A ». Je ne mentionnerais donc que les véritables Alcools dignes d’être bus par un Elmérien. Pour commencer, il me semble tout naturel de citer l’excellent whisky Khanbell fierté depuis des générations de l’illustre Clan Khanbell, vient ensuite la seule vodka digne de ce nom : la Zubrowkra, qui permet à ceux qui ont la force de tenir debout après plusieurs bouteilles d’apercevoir telle une figure chimérique le légendaire Bison des plaines… Et pour terminer je citerais la traditionnelle bière, qui se doit d’être à mon sens brune ou ambrée (mais ceci est une chose qui peu encore se discuter…). Voilà ce qu’on peut dire en ce qui concerne les alcools commercialisés, car nombreux sont les très bons Alcools de fabrication artisanale comme celui dont je me propose de vous donner la recette…
C’est donc non sans une certaine émotion que je m’apprête à vous transmettre la recette d’une liqueur que distillait feu Sigmund le Rouge (cf.
Sigmund le Rouge ou la mort d’un homme seul, in
Au coin du feu), c’est donc en souvenir et en hommage à cet homme singulier que je l’ai tout simplement appelé Liqueur de Sigmund.
Matériel : -- mortier et pilon
-- fut de chêne
-- filtre fin
-- alambique
-- bouteille en verre fumé
-- bouchon de liège
-- cire
Ingrédient : -- neige immaculée fondue
-- écorces de jeune Cèdre
-- Prunelles
-- bile de nounours polaire
Recette : Dans un fut de chêne, déposer approximativement 1/4 d’écorces de Cèdre préalablement broyées dans un mortier ainsi que 1/8 de Prunelles également broyées. Recouvrir le tout d’eau obtenue à partir de neige immaculée et y ajouter enfin quelques gouttes de bile de nounours polaire pour la fermentation. Entreposer le fut dans un endroit à l’abris de la lumière (attention : ne surtout pas fermer le fut sous peine d’explosion due à la fermentation !). Après environ trois mois dans l’obscurité filtrer et distiller le tout puis verser le jus ainsi obtenu dans un fut de chêne avec quelques gouttes de bile de nounours polaire pour une seconde fermentation, entreposer dans les mêmes conditions que précédemment. Au bout d’un mois fermer hermétiquement le fut et laisser ainsi pendant quatre ans. Une fois ce temps écoulé mettre la liqueur en bouteille que vous fermer à l’aide d’un bouchon de liège et d’une couche de cire pour que le tout soit parfaitement hermétique. Laisser encore un ans de repos en bouteille avant de pouvoir déguster.
Voici donc la démarche à suivre pour préparer la Liqueur de Sigmund. Elle semblera sûrement assez singulière à certain, mais ce cher Sigmund avait clairement insisté sur le fait que chaque point devait être effectué avec rigueur et mes amis, chers lecteurs, le résultat est là ! Pour ma part, j’ai bien envie de dire qu’on lui trouverait presque un petit goût de pomme… Mais attention je vous le redis, c’est plutôt comme qui dirait une boisson d’homme : Sigmund affirmait d’ailleurs à ce propos que certain, après une consommation abusive, auraient perdu la vue, simple boutade ou mise en garde à prendre en compte, seul l’avenir nous le dira…
En attendant buvez bien et sans modération bien sûr.