[j116] Agamemnon V. - Le retour d'Australine du GK

Retour d'Australine

La semaine dernière, j'évoquais les conditions dans lesquelles j'avais été envoyé au bagne sur ordre des dirigeants Bruns. Mon arrivée sur l'île s'est faite plutôt brutalement, le séjour fut bref, quelques accolades avec les bruns pour le pheun. Récit.

7e jour sur l'île. Le départ est prévu pour ce soir et j'espère que les vents nous seront favorables pour passer ce maudit cap et arriver sains et saufs sur les récifs. Je prie pour mes amis, Nerdos et Shaïda qui m'accompagnent. Que l'Ovule les garde.

Je passe une après-midi à flâner dans les rues de la ville, l'Australine n'est pas si moche. Le paysage est unique en ce cybermonde, et je m'en imprègne pour pouvoir raconter tout ça à ma femme, à mon retour. Seul ombre au tablea, certains bruns me recherchent activement, et au détur des rues je risque à chaque seconde de faire une mauvaise rencontre. Peu importe, j'ai toujours mon épée à la main.

Fin d'après-midi, je décide de me reposer un peu, histoire d'être frais et dispo pour prendre le large. Je m'étend donc dans ce grand lit, et tombe comme une masse. C'est que les soucis s'accumulent, depuis que je sais ce qu'il se passe sur le continent. Et ça me fatigue, alors je me laisse glisser dans un doux sommeil. L'épée sous l'oreiller, je m'endort.

Quelques heures filent encore, et tout à coup un bruit de fracas, la porte de la chambre vole en éclat. Les bruns de l'île, encore eux. Ils en ont après moi, suivant les ordres du continent. Et faut dire que la petite virée qu'on a fait chez eux avec Nerdos, ça a pas du leur plaire. Prendre le contrôle de leur ville, même 20 minutes, symboliques, ça crée comme une rancoeur chez eux...

5 ombres font irruption dans la pièce. Des hommes, des monstres, je ne peux les distinguer clairement. Les 5 me chargent une première fois, et je ne sais par quel miracle j'esquive tous les coups. J'en empale un au passage, pas assez pour le faire tomber. Alors que je relève mon épée pour frapper une seconde fois, les coups pleuvent, et je tombe...

Il fait nuit. Je viens de me reveiller dans une pièce que je connais pas, des liens entravant mes bras et mes chevilles. J'essaie de me dégager, impossible. Les noeuds sont trop serrés. Je sens le sang couler le long de ma nuque, j'ai un goût de fer dans la bouche. Les heures passent, et de temps à autre un brun vient me faire les poches. Qu'ils prennent tout, ça m'est égal. Seul compte mon retour au pays.

Minuit sonne, j'entend le temple de Naar faire hurler ses cloches. Nouvelle fouille de mes poches, on m'enlève mes armures.

Une heure. Après s'êttre ennivré, ceux qui me sequestrent baissent leur vigilance et vont jouer aux cartes dans la pièce d'à côté. J'entend leurs rires, leurs disputes. L'un d'eux semble très mauvais joueur. D'autres arrivent, puis repartent, n'oubliant pas de venir me voir en riant.

Deux heures. Un cliquetis dans la serrure. Je m'attend à ce qu'on me vole même mon slip, cette fois-ci. La porte s'ouvre, j'aperçoit shaïda, un grand sourire aux levres. Nerdos la suit de près, il vient déposer sur moi une pommade revigorante, qui me fait le plus grand bien. Ils ne sont pas assez nombreux pour faire face à nos ennemis, nous ne pouvons les combattre sans risquer de perdre encore quelques jours sur cette île.
Je leur demande donc de rester en retrait, derrière la maison. J'arrive.

Trois heures. Ca m'a pris beaucoup de temps, mais j'ai réussi à me déjouer des liens. Une fois mes forces retrouvées, j'ai réussi à tirer la corde qui me maintenant au radiateur, et le tuyau n'a pas tenu. Je me suis échappé discrètement, jusqu'à ce que la sentinelle me repère. Je l'ai mise dans un profond sommeil d'un seul coup. Mes amis sont dans le jardin, nous rejoignons la plage.

Quatre heures. Nerdos m'a donné son kayak, il connaît un endroit où il peut en trouver un autre. Je navique le long du littoral, en province, puis, après avoir étudié un peu les remous, je tente ma chance. Gagné, la plus grosse vague de la série m'ébranle, mais l'embarcation ne cède pas. Je suis sur les récifs, ou je rencontre une vieille connaissance. Hasard incongru de la vie.

J'attend une journée, personne n'arrive. Comme j'ai faim, je décide de chasser un peu, mais les créatures hostiles ont raison de moi. Je me retrouve à nouveau endormi. C'est Nerdos qui me réveille, je ne sais combien de temps s'est écoulé. Il est avec Shaïda. Mes deux amis eux aussi ont réussi à sortir, tant mieux. J'apprend que Livia nous rejoint bientôt.

En effet, après un voyage sous un soleil de plomb, nous voilà sains et saufs aux cinq pics, prêts à nous refaire une santé. Il ne me reste plus qu'à rentrer sur la Capitale. Il me tarde, le pays a besoin de moi, mais avant tout ma femme doit se faire du soucis. J'appelle Earané, elle me dit qu'elle peut venir me prendre en voiture, si je veux. Le plus vite sera le mieux fut ma seule réponse, et dès le lendemain Nerdos et moi étions de retour sur la Capitale. Shaïda a choisi de rester au Sud, pour continuer l'effort de guerre.

J'arrive devant ma maison, rien n'a changé, si ce n'est les fleurs du jardin qui ont bien poussé...Je pousse la porte de l'entrée, pas un bruit à l'intérieur. J'ouvre la porte de la chambre, et je vois ma douce femme Neïnna endormie, blottie dans des draps. Je la contemple quelques instants, ne sachant vraiment ce que je devais faire...Je remercie l'Ovule, des larmes de joie coulent le long de mes joues. Je les essuie, je vais me coucher auprès de ma belle, et la serre doucement dans mes bras.

Dors Neïnna, ce cauchemard est enfin fini, à ton reveil tout sera redevenu comme avant...