[j117] Jormangard - Folklore et Art elmérien, Acte I

Grand Nordique par vocation, même appartenant à la branche modérée (si toutefois elle existe), je suis attaché aux anciennes traditions ainsi qu’à leur réhabilitation dans les moeurs de nos chers concitoyens… Traditions certes, mais on ne fait jamais aucune allusion à un quelconque folklore ou art traditionnel. C’est donc dans ce but que j’ai entrepris des longues et nombreuses investigations dans le but de découvrir des traces de la cultures de nos fiers ancêtres, et vous serez certainement étonnés d’apprendre que nos ancêtres ont su faire preuve d’une grande richesse culturelle dont je parlerai au cours d’une suite d’articles dont voici le premier.

Il ne m’a pas été aisé de retrouver ce dont je m’apprête à vous faire part ici. En effet, nombre de ce folklore et de ces arts ont aujourd’hui été oubliés, semble-t-il suite à une profonde crise d’elmérisme particulièrement virulente ayant touchée quasiment toute la population… De plus les Elmériens étant pour ainsi dire assez peu portés sur la plume, on ne retrouve que très peu d’ouvrages relatant des moeurs d’autrefois. Il y a bien les bibliothèques gouvernementales – si toutefois on peut appeler ça des bibliothèques, puisqu’il s’agit davantage de sortes de petits cagibis humides où sont entassés de vieux livres qui sentent le moisi dont la moitié au moins est tombée en poussière du fait du manque d’entretien – sont comme vous l’aurez compris une source d’information relativement limitée. J’ai toutefois pu y récupérer quelques gravures et deux trois textes intéressants. Ma source principale d’information a donc été la parole de vieux Elmériens – ce qui entre nous n’est pas une mince affaire, car j’ignore si vous avez déjà essayé de faire parler un vieil Elmérien un peu gaga sur les bords et complètement buté qui bave abondamment après chaque mot mais j’aime autant vous dire que c’est plutôt coton ! Mais le résultat, aussi maigre soit-il, vaut le coup…

Commençons par un peu de peinture, admirez ce que j'ai déniché chez un vieux brocanteur :



Le titre de ce chef-d’œuvre, tout comme le nom de son créateur sont inconnus, mais il est clair qu’on peut y voir ici une oeuvre de dénonciation et de protestation contre les années de tyrannie de l'autocrate Calafu. Ce tableau est une lutte révolutionnaire par la peinture, le manifeste politique de l’artiste est l’emblème de la participation du peintre aux drames de son temps : la violence, la barbarie et la guerre civile. L’artiste utilise à ces fins une peinture aux formes dramatiques, aux contrastes violents et aux couleurs peu nombreuses (du gris-noir barré de jaune et blanc). Cette absence de couleur évoque la mort, à la fois la mort des victimes et la mort de la civilisation.

Quel talent ! Cher lecteur, vous avez ici une des plus belle toile sur laquel mes yeux ont jamais eu l'audace de se poser... Je vais donc dès à présent entreprendre des démarche pour que ce chef-d'oeuvre soit exposé dans un musée.

Nous aborderons lors du prochain acte la poésie elmérienne, avis aux amateurs...